Silence, emmurement, addiction compulsive, honte… Voici un étonnant cocktail d’effets post porno qui impactent les relations sociales du consommateur.

Le visionnage pornographique est un sujet tabou car il touche à l’intime de la personne et à son rapport au corps, au plaisir, à l’amour. Pourrait- on affirmer qu’il existe deux manières de consulter du porno ? Le visionnage ponctuel qui apparaît aux yeux de certains sympathique, manière de rebooster sa vie sexuelle et de se procurer un plaisir ponctuel. Le visionnage addictif qui résonne en nous comme un enfermement compulsif. Les deux versants de cette même réalité sont en réalité assez similaires. Comme toute drogue, le porno entraîne le consommateur à une tristesse intérieure non communicable, à un dégoût de lui-même et à une certaine incapacité à l’altérité heureuse. L’autre apparaît lointain , séparé d’une barrière de culpabilité et repli sur soi que le pornophile n’est pas en mesure d’expliquer.

Cœur broyé à partir d’un corps replié qui refuse l’amour à deux et choisit le plaisir solitaire.