Contrairement à une idée reçue, on peut se passer de sexe, voire vivre sans, et ne pas être « malade » pour autant ! « On a besoin de manger et de dormir, mais faire l’amour ne répond pas à un besoin physiologique, annonce d’emblée André Corman. En réalité, cela ne signifie pas grand-chose, poursuit le spécialiste. Tous nos rythmes personnels sont influencés par nos modes de vie et notre relationnel. Il est donc normal, en fonction des aléas quotidiens, que le désir ne soit pas constant. » Inutile, donc, de culpabiliser ou de penser que cet état met notre longévité en péril. Avoir des périodes plus ou moins longues d’abstinence n’est en aucun cas préjudiciable pour la santé.
Le « prêt-à-porter sexuel » affecte les comportements
La sexualité n’est ni une obligation, ni quelque chose que l’on entreprend pour honorer un devoir conjugal ou se conformer à ce que la société de consommation et de performance nous renvoie. Statistiques à l’appui, on vit en effet dans une espèce de « prêt-à-porter sexuel » et il faudrait s’y conformer. « C’est une forme de tyrannie qui, de fait, influence les comportements, explique André Corman. Il faudrait un nombre précis de rapports par semaine pour répondre à une notion de normalité totalement préfabriquée. »
Une pornographie influente
Le sexe, voire la pornographie sur Internet, n’arrange rien aujourd’hui, car « avec une profusion de forums, d’images et de vidéos en ligne, on entretient la notion de besoin et on pousse les adeptes à consommer toujours plus », souligne l’expert.
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