Les principaux sites pornographiques pourraient être bloqués en France, pour violation répétée de la loi française. L’intervention de la justice en la matière est inédite.
Selon l’avocat des associations, « les sociétés qui détiennent ces sites sont opaques et quasiment intouchables du fait de leur mode d’organisation, étant souvent installées dans des paradis fiscaux ». Ce jeudi matin, ce sont donc SFR, Orange, Bouygues Télécom, Free, Colt Technologies Services et Outremer Télécom qui doivent rendre des comptes devant le tribunal judiciaire de Paris.
Quels sont les leviers d’action des fournisseurs d’accès à Internet ?
Le fournisseur d’accès à Internet (FAI) peut difficilement savoir qui se trouve derrière le smartphone, l’ordinateur, la tablette. « On pourrait imaginer un schéma identique à celui d’une entreprise, propose Benoît Grunemwald, expert en cybersécurité chez ESET. Dans le foyer personnel, on ne sait pas qui est l’utilisateur derrière la machine, alors qu’en entreprise c’est le cas. Chaque employé est référencé de manière nominative, repéré par son identifiant. »
Techniquement, instaurer ce contrôle parental renforcé – argument phare des sites pornographiques – ne serait pas d’une « complexité folle », estime-t-il, mais cela impliquerait de créer des comptes individuels à transférer sur chaque appareil (télé, ordinateur, téléphone…) et d’entrer son identifiant et son mot de passe à chaque utilisation. « Cette étape supplémentaire est salutaire, mais pas anodine » au quotidien. En revanche, la grande spécificité française des packs Internet, forfait mobile et télévision pourrait faciliter la tâche. « La box offre l’avantage de créer plus facilement des comptes pour chaque membre de la famille, limités à la sphère locale et privée, poursuit Benoît Grunemwald. Une personne au sein du foyer pourrait gérer ces comptes et ces accès. »
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