Nous vous parlions récemment de l’envahissement de l’espace public par les publicités pornographiques. Plus largement, une tribune parue dans le Journal du Dimanche et signée par plusieurs élus et parlementaires appelle à la fin urgente de la multiplication des écrans publicitaires dans nos vies.
Installés ces dernières années dans les rues, les métros, les gares, les centres commerciaux et les vitrines des magasins, jusque dans les stations-services et les toilettes publiques*, les écrans vidéo publicitaires envahissent notre quotidien. Les citoyens se trouvent ainsi soumis à une pression publicitaire croissante. A Paris, Lyon, Grenoble et partout en France, des citoyens et des élus se mobilisent pour limiter leur implantation. Les écrans publicitaires apparaissent comme une incohérence dans une société toujours plus marquée par l’urgence écologique, le gaspillage d’énergie et de ressources, et où la pollution lumineuse devient un réel motif d’inquiétude pour la biodiversité. En particulier, comment inciter les citoyens à faire des économies d’énergie lorsque l’on crée dans le même temps des dépenses énergétiques équivalentes à celles d’un foyer pour un seul écran**, pour une fonction bien éloignée de l’intérêt général ?
Comment ne pas appliquer le principe de précaution lorsque les chercheurs sont de plus en plus nombreux à alerter sur les risques sanitaires liés aux écrans, en particulier pour les enfants? L’affichage numérique contribue à la surexposition aux écrans, responsable de troubles du sommeil et de l’attention, générant une surcharge cognitive au quotidien – quels que soient par ailleurs les choix éducatifs des familles.
L’affichage numérique et les technologies qui y sont associées ne sont pas sans risque, non plus, pour les libertés individuelles. Plus agressifs et intrusifs que les supports classiques, les écrans augmentent l’emprise de la publicité sur les individus (mémorisation accrue, interaction avec les données personnelles des smartphones, caméras identifiant l’âge et le genre, caméras thermiques vérifiant le nombre de vues…).
Retrouvez l’intégralité de l’article sur Le Journal du Dimanche