La violence lors des rapports sexuels se banalise : 1 femme britannique sur 3 dit avoir subi de la violence. Une pornographie toujours plus violente et toujours plus accessible enseigne en effet aux hommes (et aux femmes) que les rapports sexuels doivent inclure des éléments de violence.
« J’étais choquée. Je me sentais mal à l’aise et humiliée. Si quelqu’un vous frappait ou vous étranglait dans la rue, ce serait considéré comme une agression. » Anna, une jeune Britannique de 23 ans, explique par le menu à la BBC (en anglais) comment la violence physique s’est immiscée à de nombreuses reprises durant l’acte sexuel. Baffes, étranglement, crachats… Comme elle, plus d’une Britannique sur trois âgée de moins de 40 ans aurait déjà été violentée par un homme pendant l’amour, selon une longue étude publiée jeudi 28 novembre 2019 par le média anglais. Parmi elles, 20 % affirment avoir été bouleversées ou apeurées par cette expérience.
Anna a connu la violence à trois occasions, des mains de trois partenaires différents. L’un d’eux l’a étranglée sans prévenir. Un autre l’a serrée avec tellement de force qu’elle a eu des hématomes pendant trois jours. Ce n’est que lorsqu’elle s’est ouverte à des amis qu’elle s’est rendu compte à quel point son expérience était malheureusement banale. « Je sais que certaines femmes vont dire qu’elles aiment ces pratiques. Mais le problème est que des hommes sont persuadés que nous aimons toutes ça », se désole-t-elle.
Le bureau d’études londonien Savanta ComRes a interrogé 2 002 femmes britanniques âgées entre 18 et 39 ans, leur demandant si elles avaient déjà été frappées, étranglées ou ciblées par des crachats durant un acte sexuel consenti.
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