Un reportage effectué par un média américain, a récemment attiré l’attention sur un problème qui a commencé à se développer et passe presque inaperçu pour le moment : Les agressions sexuelles commises par des enfants par d’autres enfants.
L’hôpital Children’s Mercy constate en effet « une tendance inquiétante des cas d’agression sexuelle d’enfants » et incrimine en grande partie la pornographie. Heide Olson, infirmière spécialisée dans les cas d’agressions sexuelles, souligne que le nombre de délinquants âgés de 11 à 15 ans est sans précédent : « Je pense que ce qui nous a tous choqués pendant la collecte de ces données, c’est que près de la moitié de nos auteurs sont mineurs ».
Selon l’International Association of Forensic Nurses, l’hôpital Children’s Mercy a reçu en 2017, environ 1.000 victimes de violences sexuelles avec une majorité de petites filles âgées de quatre à huit ans.
« Les infirmières constatent de plus en plus souvent le rôle qu’a joué la pornographie dans ces cas d’agressions sexuelles. Il peut s’agir d’une victime qui a été contrainte de voir du porno, d’une victime dont l’agresseur a regardé du porno, d’une victime forcée de reproduire des scènes vues dans un film X ou d’une victime ayant commis un acte sexuel ».
Beaucoup de jeunes délinquants admettent qu’ils reproduisent ce qu’ils ont vu dans la pornographie.
René McCreary, directeur des services de counseling à la Metropolitan Organization to Counter Sexual Assault, confirme :
« Nous voyons de plus en plus d’enfants avec des problèmes de comportement sexuel et, en même temps, de plus en plus d’enfants qui ont accès à la pornographie. La pornographie est différente aujourd’hui de ce qu’elle était. Ainsi, 80 % films les plus visionnés dépeignent des femmes qui se font frapper, cracher dessus, donner des coups de pied, insulter. Des comportements que nous ne voudrions pas que nos enfants adoptent. La pornographie est devenue plus violente ».
Pourtant, aujourd’hui, 25 % des crimes sexuels sont commis par des mineurs.
Les chiffres sont alarmants : au Royaume-Uni, la police aurait reçu près de 40.000 signalements d’enfants ayant agressé sexuellement d’autres enfants, dont 2.625 agressions (soit 6,5 %) qui se sont déroulées dans des cours d’école.
On peut donc en conclure que la pornographie prépare les garçons à être des prédateurs et les filles à être des victimes.
Si notre société ne prend pas de mesures significatives pour éloigner la pornographie des enfants, ce phénomène inquiétant risque de s’empirer. La pornographie a généralisé la violence sexuelle dans les relations intimes et la société a permis aux enfants d’avoir accès à la pornographie, que ce soit intentionnellement ou non.
Nous devons changer les choses ou en payer le prix.
Retrouvez cet article (en anglais) publié le 10 décembre 2018 : Thanks to porn, children are sexually assaulting other children at alarming rates